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Togo : le Président Faure Gnassingbé demande une relecture de la nouvelle loi constitutionnelle

par Rollis HOUESSOU - 30 mars 2024
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C'est à travers un communiqué en date de ce vendredi 29 mars 2024 que le Président togolais Faure Gnassingbé a décidé de renvoyer devant les députés togolais, la nouvelle loi constitutionnelle votée par le parlement dans la nuit du 25 mars dernier pour sa relecture. 

 

Adopté en début de semaine par l’Assemblée, le texte prévoit de faire passer le Togo à une nouvelle République. Il n’y aurait plus d’élection présidentielle au suffrage universel direct. Le chef du parti majoritaire à l’Assemblée deviendrait de facto président du Conseil pour un mandat de six ans, c’est lui qui conduirait la politique de la Nation. Après son adoption, le texte fait l'objet de vives critiques de la part des partis de l'opposition et des organisations de la société civile qui estiment qu'il s'agit d'un coup de force et d'un coup d'État constitutionnel. 

 

À l'écoute de sa population, le présidence de la République togolaise, a demandé la relecture de la nouvelle constitution « conformément à la procédure législative, le gouvernement a reçu du bureau de l’Assemblée nationale, ce jeudi 28 mars 2024, la loi portant révision de la Constitution togolaise, adoptée le lundi 25 mars 2024...» Reconnaissant que toute chose étant perfectible, le communiqué soutient que c’est au regard de l’intérêt suscité au sein de la population par le texte (de loi constitutionnelle) depuis son adoption, que « le Président de la République a demandé ce jour (ndlr, le 29 mars 2024) à la Présidente de l’Assemblée nationale de faire procéder à une deuxième lecture de la loi adoptée ».

 

Une majeure partie des citoyens dénoncent notamment la méthode de vote et même du mandat des députés qui ont voté cette loi à raison de 89 pour, un contre et une abstention. Le mandat de ces députés est en effet arrivé à terme depuis fin décembre 2023. Techniquement, soutiennent la plupart des réactions des contestataires, ils ne devraient gérer que les affaires courantes et ne peuvent pas prendre l’initiative d’une telle loi, surtout que de nouvelles élections sont prévues le 20 avril prochain. La conférence des évêques du Togo a demandé expressément au Président Faure Gnassingbé, dans une déclaration en date du 26 mars, « de ne pas promulguer cette loi ».

 

L’opposition extraparlementaire regroupée, a donné également haussé le ton dans une conférence de presse animée conjointement avec le Front Citoyen Togo debout. Conférence de presse au cours de laquelle, ils se sont engagés à tout faire pour que cette loi ne passe pas, accusant les députés d’avoir opéré un coup d’état constitutionnel. Et ils peuvent se réjouir désormais puisque le Président Faure Gnassingbé a répondu à leurs cris de cœur en renvoyant cette nouvelle constitution pour sa relecture.

Rollis HOUESSOU

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