Politique

« J'assume mes propos », Éric Houndété explique pourquoi il a proposé à Talon de faire démissionner un membre de la Cour au profit de l'opposition

Le président Patrice Talon a rencontré les responsables du parti politique d'opposition Les Démocrates le lundi dernier. Au cours des échanges, le premier vice-président du parti, Éric Houndété a fait une surprenante proposition au Président Patrice Talon, laquelle continue de faire couler beaucoup d'encre : faire démissionner un membre de la Cour constitutionnelle au profit de l'opposition.

 

«Puisque c’est votre sensibilité politique qui a désigné tous les membres de la Cour, à l’Assemblée nationale comme au gouvernement, monsieur le président de la République, si vous suggériez à l’un d’entre eux de démissionner, vous ouvrirez la porte à quelqu’un de l’opposition ou des Démocrates et toute la nation verra que quelque chose a été fait. Ce sera formidable », a proposé l'honorable Éric Houndété au Président Patrice Talon. Et à ce dernier de répondre « Vous savez comment ça s’appelle ? C’est une manipulation...Il veut qu'on manipule les institutions de la République au gré de l’esprit partisan. C’est l’esprit partisan qui détermine aujourd’hui la manière dont, constamment, il faut manipuler les institutions... C’est très grave ce qu’il vient de dire monsieur le président », a indiqué Patrice Talon très indigné par la proposition.

 

La proposition fait réagir les Béninois depuis le lundi dernier. Face à la polémique, Éric Houndété pense avoir dit ce qu'il fallait pour permettre au Président de pacifier le pays. Pour lui, c'est « une consultation rapide devant Patrice Talon afin qu'il puisse promouvoir la paix et travailler à la cohésion nationale... J'assume mes propos. Je lui ai fait une proposition pour rassurer les béninois et tous ceux qui participent aux élections... j'assume totalement », a-t-il expliqué. L'honorable Éric Houndété ajoute qu'il revient au président Patrice Talon de faire ce qu'il veut de sa proposition « Maintenant, s'il ne veut pas utiliser la solution que je lui ai proposée, c'est son choix, je suis désolé » a-t-il répondu au micro de la journaliste Peace Hounyo. Il a par ailleurs dénoncé le fait que le Président a enregistré les échanges et les a diffusés sans leur accord.