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Sanctions de la CEDEAO contre le Niger : près de 1400 camions bloqués à la frontière Bénin-Niger, 6.000 conducteurs et apprentis coincés

par Rollis HOUESSOU - 15 août 2023
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Des camions bloqués à la frontière Bénin-Niger

En raison des sanctions décrétées par la CEDEAO contre le Niger après le coup d'État du 26 juillet dernier, environ 6 000 conducteurs et apprentis sont coincés avec près de 1400 camions bloqués au niveau de la frontière entre le Bénin et le Niger. L'information a été donnée par Daouda Bamba, secrétaire général de l'Union des conducteurs routiers de l'Afrique de l'Ouest.

 

Les transporteurs routiers subissent depuis quelques semaines, les conséquences des sanctions imposées par la CEDEAO aux putschistes nigériens. En  effet, le pays importe beaucoup de marchandises via le port de Cotonou, au Bénin. Mais depuis la fermeture des frontières, plus aucun camion ne peut passer entre les deux pays. Ce qui fait qu'il y a près de 900 poids-lourds stationnent à Malanville, au Nord du Bénin, presque 500 à Gaya, côté Niger. Un manque à gagner considérable pour les entreprises du secteur, qui dénoncent des conditions de travail très difficiles. Dans leurs remorques, se trouvent du riz, des oignons, du carburant et toutes sortes de marchandises, dont des produits périssables, qui commencent à pourrir déjà.

 

On parle de 6.000 conducteurs et apprentis qui sont ainsi coincés à la frontière entre les deux nations. Impossible de rejoindre le Niger et décharger pour les uns. Pour les autres, la route vers le Bénin et le port de Cotonou est bloquée. Les pertes pour les transporteurs sont très importantes, selon Daouda Bamba, secrétaire général de l'Union des conducteurs routiers de l'Afrique de l'Ouest.« C’est une perte de milliards de milliards de francs CFA qui ne seront pas dédommagés, ni par la Cédéao, ni par la communauté internationale, ni par aucun pays, souligne-t-il au micro d’Arthur Ponchelet. Les conducteurs routiers sont ceux qui souffrent le plus dans cette affaire. Tant que leurs camions sont immobilisés, ils ne sont pas payés. Il y a tout un tas de monde qui sont à la frontière, dans l’insécurité totale, et qui vivent dans des conditions très difficiles notamment en brousse, au bord de la route, avec les moustiques, dans des conditions insalubres. Leurs familles ne les voient plus. Ça concerne 6 000 personnes ».

 

Les conducteurs ne veulent qu'une seule chose : l'ouverture de la frontière afin qu'ils puissent rentrer chez eux retrouver leurs familles. « ils n'ont qu'à régler leur problème entre eux là-bas et nous laisser rentrer chez nous avec nos marchandises », a confié un conducteur désespéré.

Rollis HOUESSOU

Commentaires

Tligui

Nous sommes consternés d'apprendre cela. Nous prions pour vous.

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