Récemment, le Madagascar a voté un texte de loi pour imposer des peines de castration chirurgicale ou chimique aux violeurs de mineurs condamnés. Selon l’amendement, une peine de castration chirurgicale est prévue « à l’encontre des auteurs de viol commis sur un enfant de moins de dix ans ».
Mais aussi la castration « chimique ou chirurgicale » contre les violeurs d’enfants âgés entre dix et 13 ans. Et chimique pour les violeurs de mineurs entre 13 et 18 ans. Une loi qui n'est pas du goût de l'ambassadrice de l'Union européenne au Madagascar. À la faveur d'une conférence de presse tenue en février dernier, Isabelle Delattre-Burger l'a fait savoir déclarant que cette loi était contraire à la convention collective des Nations unies sur les traitements cruels, inhumains et dégradants. Ce commentaire lui avait valu, trois jours après, une convocation express par la ministre Rafaravavitafika Luciana Rasata sans que son départ soit évoqué à ce moment.
Une sortie qui a agacé le président Andry Rajoelina qui souhaite son départ du pays. Selon les informations de AfricaIntelligence, la ministre des affaires étrangères du Madagascar, Rafaravavitafika Luciana Rasata, a adressé un courrier confidentiel à Josep Borrell, le haut représentant de l'UE pour les affaires étrangères en début mars dernier pour lui demander le "remplacement" de l'ambassadrice, arrivée dans la Grande Île en septembre 2022.
Et déjà, le Service européen d'action extérieure (SEAE), en consultation avec le gouvernement malgache, est en train d'examiner la demande de remplacement émise par Antananarivo. S'il était acté, ce mouvement pourrait intervenir lors de l'exercice annuel de rotation des chefs de délégation, qui se tiendra en septembre.
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