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Politique

Drame de Dassa-Zounmè : l'opposition adresse 12 questions au gouvernement

par Rollis HOUESSOU - 22 févr. 2023
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Un accident de circulation causé par une collision entre un camion et un des bus de transport en commun de la société « baobab Express » a fait plus d'une vingtaine de morts sur place et plusieurs blessés graves le dimanche 29 janvier dernier à Dassa-Zounmè. Afin de comprendre ce qui s'était réellement passé, les députés du parti politique d'opposition Les Démocrates ont adressé 12 questions d'actualité au gouvernement béninois à travers une correspondance déposée au secrétariat de l'Assemblée nationale, neuvième législature. 

 

En effet, ces députés estiment que l'incendie a été marqué par l'intervention tardive des sapeurs-pompiers chargés d'éteindre le feu qui a consumé le bus malgré l'existence d'une base des sapeurs-pompiers située à quelques encablures des lieux de l'accident « Mieux, il ressort de nos informations que la plupart des rescapés de cet accident qui ont été conduits au Centre National Hospitalier Universitaire Hubert Koutougou MAGA de Cotonou (CNHU-HKM) sont morts dans l'intervalle d'une semaine », lit-on. 

 

En vertu des dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée Nationale en son article 110 et ses différents alinéas, Les Démocrates indiquent que « le gouvernement est invité à répondre à la représentation nationale sur les préoccupations qui suivent »

 

Voici les 12 questions 

1) Quel est le bilan humain de ce drame à la date d'aujourd'hui ? 

2) Quel est le point des matériels fonctionnels dont disposait la base des sapeurs- pompiers de Dassa-Zoumé le jour du drame? 

3) Pourquoi les sapeurs-pompiers ont-ils mis près d'une heure de temps après l'accident avant d'intervenir alors même qu'une prompte intervention aurait certainement permis de réduire le bilan humain de ce drame ? 

4) Quel groupement des sapeurs-pompiers est intervenu pour éteindre les flammes?

5) La base des sapeurs-pompiers située à Dassa-Zoumé avait -t-elle les moyens fonctionnels pour maltriser promptement le feu ? Quels sont les moyens matériels et humains dont disposent le Groupement National des Sapeurs- Pompiers en général et chacune des bases situées sur toute l'étendue du territoire en particulier? 

6) Quelles sont les diligences qui ont été mises en oeuvre pour la prise en charge des rescapés de ce drame.? 

7) Pourquoi la plupart des rescapés de ce drame sont décédés au CNHU-HKM? 

8) Pourquoi le gouvernement n'a pas fait l'option d'une évacuation sanitaire? 

9) Le plateau technique adéquat existe-il au Bénin pour prendre en charge les brûlés à ce degré? 10)Pourquoi malgré les réformes annoncées dans le secteur de la santé, il n'est mise en service nulle part ailleurs sur le territoire qu'au CNHU, une unité fonctionnelle de prise en charge des grands brûlés? 

11) Quelles sont déjà les différentes mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la sécurité routière en général et dans le secteur des transports en commun de notre pays en particulier? 12) Quelles sont les dispositions prises dans le cadre de la prévention des catastrophes plausibles sur les routes inter-Etats, au regard des passages réguliers de camions chargés de produits inflammables ou d'uranium?

 

Rappelons que dans leur correspondance, les députés de l'opposition ont fait référence à un communiqué du Secrétaire Général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB), Monsieur KASSA MAMPO en date du 30 janvier dernier. Selon eux, le Secrétaire « a dit en substance il est heureux d'apprendre que le gouvernement a pris des dispositions pour assister et aider à sauver les victimes en détresse. Mais lorsqu'on apprend que l'accident a eu lieu à peine à cinq cent mètres (500 m) du service des sapeurs-pompiers de DASSA-ZOUME, ville capitale des collines, dont le réservoir d'eau et le véhicule de secours sont hors d'usage depuis plus d'un an et qu'il a fallu solliciter le véhicule de secours des sapeurs-pompiers de SAVALOU qui est à plus de trente kilomètres (30 km) des lieux de l'accident, on peut se demander ce qui peut justifier une telle défection d'une structure étatique aussi vitale et sensible que celle-là».

Rollis HOUESSOU

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