International

Bola Tinubu : le Président Nigérian envisage une «subvention temporaire» sur l'essence

Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a déclaré lors de son investiture en mai dernier que sa décision de supprimer une subvention populaire sur l'essence imposerait une charge supplémentaire aux citoyens, mais que cela permettrait de dégager des fonds pour l'éducation, l'approvisionnement régulier en électricité, les infrastructures de transport et les soins de santé.

 

Effectivement, le coût de l'essence a presque triplé dans le pays et même au delà. Mais les populations peuvent déjà pousser un ouf de soulagement. En effet, le président Bola Tinubu envisage une «subvention temporaire» sur l'essence. D'après TheCable, il n'y a pas encore de décision finale « mais la proposition est fermement sur la table alors que les Nigérians continuent de gémir dans les dures réalités économiques après la suppression des subventions à l'essence en mai 2023».

 

Selon un responsable de la présidence, la quantité "réaliste" d'essence consommée dans le pays est désormais connue suite à la suppression des subventions lors de l'inauguration de Tinubu, d'où le montant dépensé en subventions "peut désormais être contrôlé". La source rappelle que «la Nigerian National Petroleum Company (NNPC) Limited a déclaré qu'il n'était pas prévu d'augmenter les prix à la pompe malgré la hausse des prix du pétrole brut, le coût d'atterrissage et la baisse de la valeur du naira.Ceci est considéré comme une option pour Tinubu de maintenir les prix actuels, bien que les importateurs privés ne se soient pas prononcés définitivement sur d'éventuels ajustements,». Vivement que cette promesse soit tenue pour le bonheur des nigérians et des autres pays voisins notamment le Bénin.

 

Rappelons qu'au Nigeria, le prix de l'essence à la pompe a été augmenté deux fois depuis la suppression de la subvention. Il est passé de N185 à plus de N500 en mai, puis à N617 en juillet. En réalité, la subvention a permis de maintenir les prix de l'essence à un niveau peu élevé pendant des décennies dans la plus grande économie d'Afrique, mais elle est devenue de plus en plus coûteuse pour le pays. Le gouvernement a dépensé 10 milliards de dollars l'année dernière, ce qui a entraîné un creusement des déficits budgétaires et une augmentation de la dette de l'État.