Politique

Subvention des casques au Bénin : le gouvernement en parle

La police républicaine mène une lutte implacable contre le non port de casque sur l'ensemble du territoire national depuis début mars. Si les uns s'efforcent à s'en procurer, les autres ont encore du mal à l'avoir.

 

C'est pourquoi, certains invitent le gouvernement à subventionner les casques afin de soulager les populations qui peinent déjà à faire face à la sécheresse financière qui les secoue. Pour eux, ce serait une manière pour le gouvernement de faire du hautement social comme le Président Patrice Talon l'a promis. 

 

Interrogé sur cette proposition, le gouvernement par le truchement de son porte-parole a donné son avis. Pour Wilfried Léandre Houngbédji, il n'est pas possible de subventionner les casques au Bénin. « Vous savez pourquoi il est impossible de subventionner les casques ? », s'est-il interrogé avant de répondre « Aujourd'hui dans notre contexte, vous avez 10 mille vendeurs de casque au Bénin. On n'a pas homologué une marque de casque à un coût donné pour dire que c'est ça qui va entrer au Bénin. Chacun devrait avoir son casque. Maintenant, vous achetez une moto à 400.000 FCFA, 500.000 FCFA voire 700.000 FCFA et 10.000 FCFA ou 20.000 FCFA pour prendre le casque qui va avec, vous dites que vous n'avez pas ça, alors que vous avez acheté une moto. Vous avez donné une moto que vous avez acheté à ce prix à vos enfants qui vont à l'école et vous parents, vous dites que vous n'avez pas 20.000 FCFA pour acheter deux casques à deux enfants alors que vous avez pu acheter la moto à 500.000 FCFA, 700.000 FCFA voire plus », a expliqué le porte-parole du gouvernement.

 

Même les zemidjan, poursuit-il « On ne dit pas forcément aux passagers d'avoir leur casque. Le zem, s'il a pu acheter la moto à ce prix, il doit pouvoir prendre des casques pour aider les passagers qui viennent afin qu'ils se protègent. Donc la question n'est pas de subventionner les casques. Les motos viennent avec des casques donc exigez vos casques quand allez acheter une moto. Dites au vendeur si vous ne prenez pas le casque, que n'allez pas acheter la moto chez lui », a suggéré l'ancien journaliste.

 

Wilfried Léandre Houngbédji estime que le gouvernement n'a pas besoin forcément de subventionner ce produit avant de prouver qu'il est dans le hautement social. Selon ses dires, « le hautement social, c'est par exemple ce qu'on a fait aux AME la fois passée, c'est les 787 agents de santé qu'on va encore recruter en plus de tout ce qui avait été déjà fait, c'est les 5000 policiers qu'on recrute, c'est tous les travaux qu'on fait et qui ont des impacts sociaux sur le vécu des populations. Amener l'eau potable ici, l'électricité là, asphaltage phase 2, les routes qu'on fait pour accorder les communes etc », a-t-il conclu sur le sujet.