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Rachat de la Société générale Congo et société générale de la banque par le burkinabè Vista : le Congo-Brazzaville et Malabo s'opposent

Après son annonce du 5 juin dernier qui stipule un accord avec le groupe burkinabé Vista pour la cession de ses filiales congolaise et équato-guinéenne, la Société générale peut voir sa transmission bloquée. Et pour cause l'État congolais et Molabo s'opposent à ce rachat en faisant jouer leur droit de préemption 

 

Le projet de rachat par Vista Group de la Société générale Congo et de la Société générale de banque, filiales respectives de la banque française Société générale à Brazzaville et à Malabo, ne passe pas. La décision, annoncée le 5 juin, a été froidement accueillie par le président Denis Sassou-Nguesso et Teodoro Obiang Nguema, qui préparent tous deux leur droit de préemption. Selon une correspondance datant du 15 mai, consultée par Africa Intelligence, le ministre de l'économie congolais, Jean-Baptiste Ondaye, a demandé à la présidente du conseil d'administration de la SG Congo, Marème Mbaye, le ministre a demandé de mettre un terme à la vente et, sous les très hautes instructions du chef de l'Etat, d'exercer le droit de préemption de l'autorité publique sur les parts de la Société générale. En détenant 6,53% de la banque, l'État congolais peut exercer ce droit dans les quinze jours qui vont suivre la validation de l'offre d'achat par le conseil d'administration de la Société générale Congo.

 

Rappelons qu'en début de l'année, la Société générale a informé l'État congolais de son projet de vente. Brazzaville ne s'y est pas opposé, mais Denis Sassou-Nguesso voulait privilégier un rachat de ces titres par des acteurs ou agents économiques congolais ou venant d'Afrique centrale. Ce qui est loin d'être le cas de Vista Group, détenu par le Burkinabè Simon Tiemtoré. De même, Vista Group est sur le point de racheter Oragroup, la banque régionale ouest-africaine, et devrait également s'emparer de la filiale équato-guinéenne de la Société Générale.