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Présidence de l’UEMOA : ce qui explique la désignation de Mohamed Bazoum en lieu et place de Patrice Talon

par Rollis HOUESSOU - 10 déc. 2022
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Patrice Talon, Président de la République du Bénin

Le président Nigérien Mohamed Bazoum est depuis quelques jours, le nouveau président de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), en lieu et place de Patrice Talon. Et depuis, nombreux se demandent les raisons qui expliquent ce revirement de situation. Voici les raisons.

 

À en croire le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, c'est parceque l’élan de réforme annoncé par le président Patrice Talon n’a pas eu l'assentiment de ses pairs puisqu'il avait souhaité que la présidence du Conseil des ministres de l’UEMOA soit également confiée au Bénin.

 

En effet, le chef de l’État béninois avait conditionné sa prise de fonction à l’attribution du poste de président du Conseil des ministres à son pays et donc, à son ministre de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni. Cette proposition inédite faisait débat. Selon Jeune Afrique, cette condition a donc été officiellement discutée, avant l’ouverture officielle du sommet, lors du huis clos qui a duré une quarantaine de minutes, entre les trois seuls présidents présents : Alassane Ouattara (ADO) bien sûr, mais aussi Macky Sall et Umaro Sissoco Embaló. Malheureusement, ils ont décidé d'écarter le Président béninois. 

 

« Cette requête, apparemment, n’a pas encore reçu l’assentiment de ses pairs et le président de la République a considéré que l’heure n’avait donc pas encore sonné pour cela », a justifié le Porte-parole du gouvernement.

 

L'ancien journaliste estime que « ce n’est pas la première fois que le Bénin a été sollicité pour prendre la tête d’une institution sous-régionale. Les sollicitations n’ont pas manqué ; mais le Bénin ne veut pas occuper des fonctions pour l’honneur. Il faut prendre la certitude que la volonté que l’ont a de faire bouger les lignes va rencontrer un écho favorable sur le terrain », a martelé Wilfried Léandre Houngbédji en conférence de presse ce vendredi.

Rollis HOUESSOU

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