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Présidence de la CEDEAO : Patrice Talon pressenti pour succéder à Umaro Sissoco Embaló à la tête de l’institution

par Rollis HOUESSOU - 26 juin 2023
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Patrice Talon et Umaro Sissoco Embaló

Les tractations pour assurer la succession du Président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló à la tête de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sont déjà en cours dans les coulisses. Et parmi les présidents francophones pressentis à la présidence de l'institution, figure en bonne place, le Président béninois Patrice Talon.

 

En effet, assurée depuis juillet 2022, par le chef de l'Etat bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, la présidence de la CEDEAO devrait revenir à un président francophone comme l'exige la coutume. Depuis sa création en 1975, le processus de désignation pour la présidence de l'organisation a pour règle d'alterner entre pays francophones et anglophones. En première position, AfricaIntelligence met Patrice Talon. Selon les révélations du média, « l'ancien homme d'affaires fait, sur le papier, figure de candidat idéal : il n'a jamais assuré la présidence de la Cedeao et effectue son second mandat en tant que président du Bénin. Il est par ailleurs le doyen par la longévité au pouvoir des chefs d'Etat francophones n'ayant pas encore assuré la présidence de l'organisation. Mais, en retrait de la gestion des affaires diplomatiques, il a confié à certains de ses homologues ne pas vraiment souhaiter prendre la tête de l'organisation». 

 

Après Patrice Talon, c'est son homologue togolais, Faure Gnassingbé qui est pressenti. La source renseigne qu'il n'a pas encore formellement refusé la proposition qu'il assure continuer d'étudier. «Entre Talon et Gnassingbé, un troisième scénario a par ailleurs émergé début juin ». Au-delà de ces deux présidents, l'autre qui fait unanimité dans le cercle de ses pairs, est le chef de l'Etat nigérien, Mohamed Bazoum. Ce dernier pourrait constituer le candidat idéal aux yeux des présidents francophones de la Cedeao. Malgré ses convictions affichées contre les troisièmes mandats, Bazoum reste aujourd'hui l'une des figures les plus consensuelles au sein de l'organisation régionale, de Dakar à Abidjan en passant par Lomé. Dans ce cadre, les chefs d'Etat de la Cedeao particulièrement ceux francophones mènent depuis le mois de mai une série de tractations informelles pour trouver un successeur au président bissau-guinéen. C'est à l'image de cette rencontre importante initiée par le Président ivoirien Alassane Ouattara le 22 juin dernier à Paris en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial. Cette réunion qui devrait avoir lieu dans un palace avec la participation de Faure Gnassingbé, Mohamed Bazoum et Patrice Talon n'a plus tenu notamment à cause de l'absence de l'initiateur Alassane Ouattara et de Faure Gnassingbé qui n'ont plus participé au sommet d'Emmanuel Macron. 

 

En cas d'impossibilité de trouver un candidat volontaire pour assurer une telle charge, les pays d'Afrique francophones pourraient se résoudre à passer leur tour. Si elle n'est pas encore privilégiée, l'option de désigner un président anglophone est désormais sur la table.« Parmi les potentiels candidats dont le nom revient lors des discussions, figure celui du Nigérian Bola Ahmed Tinubu, élu il y a moins de six mois, et qui n'a, jusqu'à maintenant, pas formulé le moindre intérêt pour le poste», confie AfricaIntelligence qui ajoute que les chances de l'actuel Président Umaro Sissoco Embaló sont minimisées surtout avec la dégradation de ses relations avec le Président sénégalais Macky Sall. Il descend en juillet prochain.

Rollis HOUESSOU

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