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Nomination d'un nouvel entraîneur des Lions Indomptables : voici pourquoi le ministère a fait le choix du belge Marc Brys au lieu de celui de Samuel Eto'o

Le football Camerounais traverse une nouvelle crise depuis quelques jours. À l'origine, la nomination du nouvel entraîneur des Lions Indomptables Marc Brys. Le belge de 61 ans a été choisi parmi tant d'autres prétendants par l'entourage de Paul Biya, notamment pour des raisons financières, puisque c'est l'État qui assumera le salaire de Marc Brys et de son staff technique.

 

N'étant pas associé au processus ayant abouti à cette nomination, la Fédération Camerounaise de Football présidée par Samuel Eto'o a exprimé son mécontentement et rejeté le choix de cet entraîneur. Mais en réalité, le ministère des sports a fait le choix d'un sélectionneur moins coûteux pour l'État. En effet, le nouveau sélectionneur de la sélection nationale Marc Brys n'avait pas d'exigences démesurées contrairement aux candidats à ce poste. Il a dit qu'il touchera un salaire annuel hors primes de 480 000 euros qu'il partagera avec deux de ses adjoints, le Belgo-congolais Joachim Muninga, qui était son adjoint à Louvain, et Giannis Xilouris.

 

Les autres entraîneurs qui avaient adressé leur candidature, soit à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), soit au ministère des sports ont exigé beaucoup plus. Par exemple, le Français Hervé Renard, actuel sélectionneur de l'équipe de France féminine, demandait 2 400 000 euros par an, soit 200 000 euros par mois, alors que les deux autres à savoir le Portugais José Peseiro, et de l'Italien Fabio Cannavaro exigeaient 125 000 euros mensuels, soit 1 500 000 euros par an.

 

Le plus grand gourmand parmi eux était le Français Rudi Garcia qui exigeait un salaire de 3 600 000 euros par an, soit 300 000 euros par mois. Le Serbe Miroslav Djukic avait les mêmes souhaits que José Peseiro et Fabio Cannavaro. L'Espagnol Domènec Taurent, passé par New York City FC, Flamengo (Brésil) et Galatasaray Istanbul (Turquie), demandait 1 235 000 euros par an, soit 103 000 euros par mois.

 

L'Allemand Bernd Storck, qui a travaillé dans de nombreux pays dont la Hongrie, la Belgique et le Kazakhstan, visait les 50 000 euros par mois, soit 600 000 euros à l'année. C'est un peu plus que le Belge Vital Borkelmans, l'ancien coach de la Jordanie (45 000 euros par mois, soit 540 000 euros par an), et 100 000 euros de plus que le Gallois Christopher Coleman, l'ancien sélectionneur de son pays d'origine. Ce qui a poussé le ministère des sports a porté son choix sur le belge Marc Brys. Un choix que Samuel Eto'o continue de rejeter.