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Lutte contre les changements climatiques au Bénin : la coordination CBIT et le ministère du Cadre de Vie au contact des acteurs d'Athiémé chargés de la collecte des données relatives à la mise en œuvre et au suivi de la CDN

par Rollis HOUESSOU - 19 avr. 2024
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La salle de conférence de la mairie d'Athiémé a servi de cadre pour une séance de travail entre la coordination de l'Initiative de Renforcement des Capacités pour la Transparence ( CBIT) et les acteurs des secteurs de l’énergie, de l’agriculture, de la foresterie et d’autres affectations des terres impliqués dans la lutte contre les changements climatiques. C'était dans la journée de ce jeudi 18 avril 2024.

 

L'objectif de cette rencontre tenue en présence de la Directrice de Cabinet du Ministre du Cadre de Vie, des transports en charge du Développement Durable Jeanne Akakpo Adanbiokou et de la Directrice Départementale Bernadette Fanou est de permettre à ces acteurs d'exposer leurs techniques de collecte des données sur le terrain, les difficultés qu'ils rencontrent et surtout d'exprimer leurs besoins de tous ordres. En effet, le monde entier est confronté à une sérieuse menace dûe aux changements climatiques et si rien n’est fait, cela risque d’affecter profondément la vie dans les années à venir. Au Bénin, Athiémé fait partie des communes les plus touchées par les affres des changements climatiques notamment les inondations. Chaque année, les cultures, les champs, les infrastructures socio-communautaires, les habitations sont emportés par les eaux empêchant même les écoliers d'aller à l'école pendant au moins trois mois.

 

C’est la raison pour laquelle il importe, selon le Coordonnateur national de l'initiative CBIT, Dr Edgard Romaric AKPOVO, qu’une réponse coordonnée soit organisée par tous les acteurs impliqués dans cette lutte pour davantage y faire face. À l'en croire, l'Initiative de Renforcement des Capacités pour la Transparence (CBIT) s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la convention-cadre des Nations-Unies pour l'atteinte de meilleurs résultats sur les changements climatiques. Selon le coordonnateur national, « il est essentiellement question dans la mise en œuvre du projet de contribuer à l’amélioration du système national de mesure, de notification et de vérification (MNV) et aussi d’inventaire des gaz à effet de serre (GES)». Pour lui, les acquis de la descente dans la commune d'Athiémé faciliteront le travail dans le futur « afin d’asseoir un système national de gestion de l’information climatique, base essentielle de la transparence climatique ».

 

Ainsi, presque tous les acteurs impliqués dans cette lutte notamment le Secrétaire Exécutif de la mairie Élie Tchatchabloukou, la RADE Roderica Tandjé, le RDLP Bienvenu Saho, le représentant du DDAEP-Mono Renaud Goussi, le représentant du Chef d'inspection forestière Capitaine Major Marcelin Agbessi, le représentant de la police fluviale et maritime d'Athiémé Brigadier Alphonse Adomou, le Coordonnateur de l'Union Départementale des Maraîchers du Mono Romario Agontinglo et le responsable chargé de la météo ont expliqué à la DC du ministère, à la Coordination CBIT, au Consultant National, spécialiste en gestion de données Cosme Dotonou et au DG de l'Unité pour la Protection de l'Environnement Clément Kotan, comment ils collectent les données, le dispositif mis en place pour les traiter, les stocker et les remonter au niveau central. 

 

Selon leurs explications, les données sont collectées avec des moyens mécaniques à savoir le plan de contingence de la mairie qui s'actualise chaque année, avec les téléphones, à travers les réseaux sociaux notamment WhatsApp, les enquêtes périodiques, le système de bouche à oreille et bien d'autres. Ces données une fois collectées ne sont pas traitées comme il le faut pour défaut de matériels adéquats. Leur archivage aussi, selon leurs dires, pose problème parce que les structures n'ont pas les matériels qu'il faut à cet effet. Conséquences, les données disparaissent après un bout de temps et après leur utilisation. Pour donc remerdier à ces difficultés qui ne permettent pas à l'État d'avoir des données fiables, les acteurs ont exprimé plusieurs besoins en équipements, en accompagnement, en renforcement de capacités et en logistiques. Ils ont par exemple demandé des smartphones, des ordinateurs, des serveurs, des logiciels, des drones, des GPS, des équipements informatiques notamment les imprimantes, les kits de collecte, des barques motorisées pour faciliter les déplacements de la police fluviale, des moteurs de barque, aménager et appuyer les sites de groupement et des équipements pour faciliter l'hébergement des populations pendant les inondations, autoriser le dragage du fleuve Mono afin de réduire la hauteur de l'eau, régler le problème de scolarisation des enfants qui sont obligés de rester à la maison pendant deux à trois mois, renforcer les compétences des acteurs du plan de contingence, renforcer les capacités du personnel du service statistiques de la DDAEP pour le traitement des données, mettre en place un système qui permet d'apprécier l'estimation des dégâts d'inondations, fournir la carburation et les frais de communication. 

 

Autant de doléances qui si elles sont prises en compte, doivent permettre de développer les capacités des acteurs pour mettre en place et gérer un système national d’information pour la transparence climatique, d'après Dr Martial Amou expert en changement climatique et assistant technique sur le projet CBIT. Ces doléances ne sont pas entrées dans les oreilles du sourd. Prenant activement part à cette activité, la DC Jeanne Akakpo Adanbiokou a félicité les différents acteurs pour leurs efforts et les a rassurés quant à la volonté du gouvernement béninois à travers le ministère du Cadre de Vie à donner une suite favorable à ces besoins pour une lutte plus efficace contre les changements climatiques. Elle a ensuite remercié la coordination CBIT que dirige Dr Edgard Romaric AKPOVO pour son engagement et sa détermination affichés aux côtés des communautés dans le cadre du projet avant de « L'exhorter à répertorier tous les villages qui sont exposés aux risques climatiques afin qu'ils puissent être introduits dans le système de collecte et de remontée de l'information pour qui sont traitées annuellement de façon conséquente ».

 

Après la rencontre, Madame Jeanne Akakpo Adanbiokou accompagnée de la coordination CBIT et les acteurs a rendu allés visite aux habitants du village Adjassincodji dans l'arrondissement de Dédékpoè pour toucher du doigt, ce qu'ils vivent lors des inondations. Elle s'est montrée très sensible par rapport à la question de la scolarisation des enfants d'Athiémé et les maladies hydriques auxquelles les enfants et les femmes sont confrontés au cours de la période d'inondations.

Rollis HOUESSOU

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