Société

« je n'en peux plus, je suis dépassée, étouffée, je veux revenir au Bénin », une béninoise au Koweït appelle le ministre Agbénonci au secours

À la faveur d'une lettre en date du lundi 03 avril 2023 et adressée au Ministre des affaires étrangères et de la Coopération, Aurelien AGBENONCI, une béninoise, opératrice de saisie - agent commercial, a exprimé toute sa souffrance pour revenir au bercail. Native d'Alédjo résident au Koweit depuis 2016, elle dit avoir eu des démêlés avec l'homme qui l'a fait voyager dans ce pays, ce qui bloque son retour au Bénin.

 

En effet, la dame relate dans sa correspondance, qu'elle a quitté le Bénin pour le Koweït dans le but de se faire une santé financière et revenir plus tard entreprendre une activité dans son pays d'origine. Malheureusement, elle sera confrontée à d'énormes difficultés qui ont hypothéqué cette ambition qu'elle a eu avant de partir. « Je suis arrivée au Koweit le 30 mars 2016 par le biais d'une connaissance qui m'a trouvé un contrat de travail pour 2 ans dans une famille, sur la base d'un salaire de 350 mille FCFA. Mais à ma grande surprise, dès mon arrivée au Koweit c'est un salaire de 130 mille FCFA que j'ai été contrainte de percevoir.», lit-on dans la lettre.

 

Après un an de travail chez son employeur qui consistait à faire le ménage et la cuisine dans un immeuble à trois étages dans plusieurs pièces, la dame a décidé d'abandonner son poste. « Dans ce contexte, je me suis retrouvée dans la vie sociale au Koweit sans papier pendant 9 mois. Ce fut le début de mon calvaire. Livrée à moi même, j'arrivais par la grâce de Dieu à tenir bon dans ces conditions difficiles où je n'avais même pas accès aux soins médicaux quand j'étais malade. Profitant d'une action de grâce je me suis rendu à l'ambassade du Koweit près le Bénin qui m'a orienté vers un centre d'accueil, lieu où je pourrai espérer avoir un rapatriement vers le Bénin».

 

Malheureusement, elle dit n'avoir pas eu l'opportunité d'être rapatriée, trois mois après.« Inquiète, je me suis rapprochée des responsables du centre qui m'ont notifié qu'il y a une plainte du tribunal à mon encontre, déposée par mon ex-employeur. Un acte qui bloque mon voyage. Cette plainte porterait sur de l'agent que je devais à une société hors je n'ai jamais travaillé dans une société. Les autorités du centre d'accueil se sont impliquées en essayant de comprendre la situation. Après avoir contacté mon employeur a dit qu'il a porté plainte à cause de l'argent qu'il aurait payé à l'agence qui a facilité mon arrivée au Koweit. Dans le temps, j'ai demandé pardon à mon employé puisque j'avais toujours gardé contact avec lui », conte la Béninoise. 

 

Cependant, ses aller et retour du centre de refuge, vers l'ambassade, du tribunal vers l'immigration n'ont pas abouti à une issue heureuse, ceci pendant une année.« Malgré que tous mes autres compatriotes faisaient leur retour au bercail, en 2020 j'ai été refusée de voyager à cause de ma situation. En détresse j'ai quitté le centre d'accueil et de refuge et j'ai été escortée par des policiers qui m'ont déposé au quartier des clandestins afin de trouver un abri sous prétexte que je ne pourrai pas voyager... Humble citoyenne que je suis, je demeure un sans papier au Koweit, et mon passeport à expiré depuis un an. J'ai fait 7 ans au Koweit et je souhaiterais revoir ma famille ».

 

C'est pourquoi, elle sollicite l'aide et l'intervention des services du Ministre des affaires étrangères et de la Coopération , Aurelien Agbénonci « pour que je puisse être acquittée de ces problèmes administratifs afin que je retourne au Bénin. Présentement je n'en peu plus, je ne sais pas si je peux être encore plus forte, car je me sens épuisée , étouffée et tout ce que je désire actuellement c'est qu'on m'aide pour que je puisse rentrer chez moi au Bénin. Je suis fière d'être béninoise et j'aimerais qu'on me laisse rentrer chez moi. J'ai besoin de quitter ce pays (le Kowe7t). J'ai déjà fait tout ce qui est en mon pouvoir sous la houlette de certaines autorités béninoises sur place. Je compte sur votre intervention rapide et je vous remercie par avance de l'attention que vous porterez à ma requête », a-t-elle plaidé.

 

Olivier DAGBO