Politique

Décrispation du climat politique au Bénin : la Génération Aïvo invite le président Talon à « expérimenter le dialogue avec ses adversaires »

Le dimanche dernier, les membres de la Génération Aïvo se sont réunis à Abomey-Calavi pour envoyer un message au Président de la République Patrice Talon. Pour la décrispation du climat politique du pays, ils ont invité le président à expérimenter le dialogue avec « ses adversaires politiques » et à «libérer le professeur Joël Aïvo ».

 

En effet, selon la Déléguée Générale de la Génération Aïvo, le Chef de l'Etat doit cesser d’avoir peur et d'engager le processus de décrispation du climat politique et à travailler à l’apaisement du pays. Barkatou Sabi Boun estime que même si de tous les prétendants au fauteuil présidentiel en 2021, « le Professeur Aïvo était de loin, le candidat le mieux préparé, le candidat le plus crédible » ce n’est pas parce qu’il était candidat à l’élection présidentielle de 2021. Selon ses dires, « Joël Aïvo est en prison d’abord et avant tout parce qu’il représente pour des millions de Béninois, un espoir. Il est en prison parce que, face à l’arbitraire, face à l’injustice, il ne s’est pas caché derrière son statut d’universitaire et d’expert international. Il s’est dressé au péril de sa vie, et a incarné une voix crédible », a indiqué la déléguée générale.

 

Mais désormais, indique-t-elle, l’élection présidentielle est derrière nous depuis 3 ans et il faut en solder les comptes, panser les blessures et travailler à l’apaisement et à la cohésion. C’est pour ces raisons que la déléguée générale de la Génération Aïvo a appelé le Gouvernement béninois à ouvrir enfin « le chantier du dialogue et de la réconciliation nationale. Monsieur le Président, je voudrais vous inviter à expérimenter le dialogue avec vos adversaires, à libérer le Professeur Joël Aïvo, Mme Réckya Madougou, ainsi que tous les prisonniers politiques. L’élection présidentielle de 2021 est passée depuis trois (3) ans. Cette échéance est désormais derrière nous. Nous devons avoir le courage de tourner cette page et de permettre à nos frères et sœurs emprisonnés ou partis en exil de retrouver leurs familles et d’apporter au développement de notre pays, leur contribution », a martelé la déléguée générale Barkatou Sabi Boun en présence de toutes les coordinations du département d'Abomey-Calavi à l'occasion de la commémoration de la troisième année de l'arrestation du professeur Joël Aïvo.