Société

CRIET : un homme en prison pour avoir insulté l'ex-député Gbadamassi sur les réseaux sociaux

Un homme a comparu devant la CRIET ce mardi. Il est poursuivi pour avoir insulté Rachidi Gbadamassi sur les réseaux sociaux. Lors de l'audience, l'ancien député a décliné les raisons de sa plainte et réclamé la prison ferme et une somme de 10 millions FCFA au prévenu.

 

Il s'agit du nommé Obadimèdji Kamarou-Dine alias « Alpha Yarakini ». En prison depuis le 8 septembre 2023, ce dernier est poursuivi pour « harcèlement par le biais d'un système de communication électronique et incitation à la violence et à la haine ». En effet, l'ex-député Rachidi Gbadamassi a expliqué aux juges que le sieur Alpha Yarakini passe son temps à l'insulter dans les forums de discussion WhatsApp.

 

Il aurait qualifié sa mère de de folles et son père de marabout. L'ex-député apprend que le prévenu l'a qualifié d'enfant adultérin qui serait née alors que son père soignait la folie de sa mère. Il l'aurait également accusé de commettre l'inceste avec ses sœurs et enfants et d'être de connivence avec le président Patrice Talon pour implanter une base militaire française à l'aéroport de Tourou dans la ville de Parakou. Traumatisé par ces injures qu'il qualifie d'extrêmement graves, l'ex-député Rachidi Gbadamassi réclame une peine de prison ferme et le paiement de la somme de dix millions FCFA.

 

Même si l'accusé reconnaît les faits et a même présenté ses excuses à l'ancien maire de Parakou, il est tout de même revenu sur les motifs de ces insultes contre Rachidi Gbadamassi. En janvier 2022, confie-t-il, de jeunes badauds armés de cailloux et de machettes l'auraient attaqué derrière le Camp militaire de Parakou. Libre Express rapporte qu'il a même montré les photos de son agression à la Cour. Il a ajouté quelques jours après l'agression, l'un des badauds serait revenu le voir pour lui dire que c'est l'ex-député Rachidi Gbadamassi qui en serait le commanditaire. Aussi, le prévenu accuse l'ex-député de l'avoir aussi traité de déréglé mental et d'être à la solde de l'ex- président Boni Yayi.

 

Après les débats, la Cour a renvoyé le dossier au mardi 28 mai 2024. À cette date, les trois jeunes présumés badauds impliqués dans son agression seront convoqués et écoutés. Aussi, le prévenu devra apporter les preuves des insultes de Gbadamassi.