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Cacao : brouille entre la Côte d'Ivoire et le Ghana au sujet de la contrebande de la récolte 2023-2024

Partenaires dans l'Initiative cacao Côte d'Ivoire Ghana (ICCIG), voulue comme une "OPEP de l'or brun", la Côte d'Ivoire et le Ghana sont à couteaux tirés depuis quelques jours. Les deux pays s'accusent au sujet de la contrebande de la récolte 2023-2024 de fèves de cacao.

 

Tout est partie d'une réunion à Abidjan fin novembre au cours de laquelle Joseph Boahen Aidoo, le directeur général du Ghana Cocoa Board (Cocobod), a accusé la Côte d'Ivoire d'être la cause principale de la contrebande de la récolte de son pays. Une accusation qui n'a pas été du goût d'Yves Brahima Koné, le directeur général du Conseil Café Cacao (CCC) ivoirien, qui, de son côté se dit victime de la contrebande vers la Guinée et le Liberia.« CCC et Cocobod se soupçonnent mutuellement de ne pas respecter les mesures conjointement adoptées de mise sur le marché de leurs récoltes en faisant des arrangements avec les exportateurs. Et en premier lieu, chacun accuse l'autre de ne pas appliquer la prime du Différentiel de revenu décent (DRD), fixée à 400 dollars par tonne sur les contrats avec les multinationales. Une prime qui vise à assurer un prix plancher aux producteurs», rapporte AfricaIntelligence.

 

Toutefois, la source ajoute que les relations entre les deux pays ne sont pas autant dégradées. La preuve, le président ivoirien, Alassane Ouattara, et son homologue ghanéen, Nana Akufo-Addo, se sont récemment entretenus de ces difficultés de coopération « Les deux instances de régulation continuent de se parler notamment à travers l'ICCIG, dont le secrétariat, installé à Accra, est dirigé par l'Ivoirien Alex Assanvo ». La priorité pour les deux pays est le renforcement de la sécurité aux frontières, avec une multiplication des patrouilles de contrôle pour empêcher le trafic de fèves.