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Actualités Politique Politique : l'Église joue sa crédibilité selon un mouvancier
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Politique : l'Église joue sa crédibilité selon un mouvancier

par Rollis HOUESSOU - 29 avr. 2024
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Le conseiller communal Christophe Agbodji

Le jeudi 25 avril dernier, le Palais des Congrès de Cotonou a servi de cadre à un colloque organisé par la Conférence Épiscopale du Bénin sur le Code électoral adopté par les députés et promulgué par le président Patrice Talon, le mardi 19 mars dernier. L’initiative est diversement appréciée par la classe politique.

 

Cette initiative de l'Église catholique du Bénin qui a connu au moins 300 personnes dont les représentants des partis politiques toutes obédiences confondues et autres acteurs de la société béninoise n'est visiblement pas appréciée par le conseiller communal Christophe Agbodji. Invité ce dimanche sur une émission de la Radio Mono, La Voix de Lokossa, l'élu a relevé les insuffisances de ce colloque. Selon Christophe Agbodji, on ne peut pas reprocher au Clergé béninois de se prononcer sur une question qui concerne des milliers de Béninois. À l'en croire, « l’initiative du colloque en lui-même n'est pas mauvaise chose mais ce que je déplore, c'est l'organisation notamment la façon dont les acteurs ont été associés au projet, dans la forme, dans la démarche et dans sa conclusion, une conclusion qui était presque connue d’avance ». Toute chose qui lui fait dire que « ce colloque manque d'objectivité surtout au regard de certains propos tenus par un haut dignitaire religieux lors du colloque». Selon lui, « Lorsqu'un haut dignitaire religieux en vienne à dire publiquement que le président de la République n'aime pas les Béninois, je pense que c'est suffisamment grave ». A l’entendre, « le religieux ne doit pas juger », et « l’évêque a péché », a t-il fait remarquer. 

 

L’Eglise sur le champ politique 

 

Si l'ancien journaliste reconnaît que « ce n'est pas la première fois qu'on voit l'église s'investir sur le champ politique », il regrette cependant « que de plus en plus les positions que l'Eglise prend et défend sur le champ politique en viennent à être discutées ». Pour le conseiller communal de Houéyogbé, « ce n'était pas le cas de par le passé. Il fût un moment où il y avait du consensus autour de la position de l'Eglise par rapport à l'action politique. Et c'est cela que nous regrettons, aujourd'hui ».

 

Toutefois, il se souvient et se réjouit du rôle que l'Eglise a joué pendant plusieurs décennies dans la préservation de la paix au Bénin. « On n'a pas à l'oublier. Cet apport de l'Eglise pour qu'il ait la paix au Bénin ne peut pas être oublié », a reconnu le conseiller communal de Houéyogbé. 

 

Un code qui anoblit le Bénin 

 

Pour sa part, le Code électoral querellé « anoblit le Bénin et élève le pays au rang des grandes démocraties. Ce n'est pas un code électoral qui est révisé à 2 ou 3 mois des élections. Ça veut dire que les acteurs politiques ont encore le temps de se préparer à ces élections », a justifié le fonctionnaire parlementaire qui invite les partis politiques à prendre la mesure de la réforme et à prendre exemple sur son parti, l’Union Progressiste le Renouveau qui est déjà sur le terrain depuis quelques mois dans le but de remobiliser les militants à la base. 

 

Rappelons que ce colloque organisé par l'église catholique avait pour thème : « la modification du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd'hui : le Code électoral, le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation. Contribution de l'Église à la paix sociale pour des élections démocratiques véritables en 2026 ».

Rollis HOUESSOU

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