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Sommet USA-Afrique : « l'Amérique ne dictera pas les choix de l'Afrique et personne d'autre ne devrait le faire », selon Antony Blinken

« L'Amérique ne dictera pas les choix de l'Afrique et personne d'autre ne devrait le faire », c'est ce qu'a laissé entendre le secrétaire d'État américain Antony Blinken après le Sommet USA -Afrique qui s'est déroulé du 13 au 15 décembre derniers et a réuni plusieurs dirigeants africains dont le Président Patrice Talon.

 

Au terme de ce grand événement, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a fait un bilan de la coopération entre les États-Unis et l’Afrique, tout en rappelant les engagements de Washington à l’égard du continent. Selon ses dires, son pays veut offrir à l’Afrique une alternative crédible et non contraignante en matière de partenariat au développement. « L'Amérique ne dictera pas les choix de l'Afrique. Et personne d'autre ne devrait le faire. Le droit de faire ces choix appartient aux Africains et à eux seuls. Mais nous travaillerons sans relâche pour élargir leurs choix, et les accords et les investissements que nous avons faits cette semaine ont montré que lorsque les gouvernements, les entreprises et les communautés africaines se voient offrir le choix de s'associer aux Etats-Unis, ils le font », a martelé le secrétaire d'État américain Antony Blinken le jeudi dernier lors d'une conférence de presse. 

 

En clair, les pays africains doivent avoir le choix de leurs propres partenaires sans être obligés de choisir un camp ou l’autre, à une ère où les alliances internationales semblent de plus en plus s’inscrire dans une logique de polarisation entre les Occidentaux (UE, USA) et la « Chine-Russie ».

 

Pour rappel, cette deuxième édition de ce sommet a été l'occasion pour les Etats-Unis d'onnoncer plus de 55 milliards $ d’investissement sur les trois prochaines années en Afrique. Avec plus de 15 milliards $ de nouveaux deals avec le secteur privé et les nombreux autres accords signés, la Maison-Blanche annonce les couleurs quant à la prise d’une part plus active dans les grands projets du continent. Et Washington n’hésite pas à afficher le caractère transparent et « gagnant-gagnant » du partenariat qu’il propose, contrairement aux partenariats proposés par « d’autres » pays.

 

« Trop souvent, les accords internationaux sur les infrastructures et le commerce sont opaques. Ils sont coercitifs. Ils aboutissent à des projets destructeurs pour l'environnement, mal construits, qui importent ou maltraitent des travailleurs, qui favorisent la corruption et font peser sur les pays une dette ingérable. Nous avons une approche différente. Nous proposons des investissements transparents, de qualité et durables pour la planète. Nous responsabilisons les communautés locales. Nous respectons les droits de leurs habitants. Nous sommes à l'écoute de leur population, de leurs besoins », avait fait savoir Antony Blinken.