par Le Grand Mono
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1 juin 2023
L'annonce de la condamnation de l'opposant sénégalais Ousmane Sonko ce 1er juin a plongé le pays dans le décor. De violentes manifestations ont été déclenchées par ses militants et sympathisants afin d'exprimer leur mécontentement.
Pneus brûlés, routes barrées à des endroits, circulation fortement perturbée et des commerces fermés. Ce sont là, les conséquences des manifestations entamées depuis que le verdict est tombé. Des jeunes ont pris d’assaut les rues pour manifester leur colère et résister face à cette condamnation du Maire de Ziguinchor.
À Bignona, la RN4 est pratiquement déserte. Les véhicules de transport en commun, les particuliers et autres motocyclistes ont disparu de la circulation. La gare routière d’habitude très bruyante est dans un calme plat, depuis quelques heures aucun véhicule n’y est sorti. Tout est au ralenti dans cette commune qui est la porte d’entrée de la région de Ziguinchor pour les voyageurs qui quittent la capitale Dakar.
À Ziguinchor, la situation est beaucoup plus tendue, les jeunes des différents quartiers sont pratiquement entrés dans la danse pour faire face aux forces de l’ordre. Le marché Boucott non loin du domicile de Ousmane Sonko est presque inaccessible. Les commerçants et les vendeurs ont dû plier bagages face à la montée de la tension et les échauffourées entre forces de l’ordre et jeunes.
Dans plusieurs quartiers de la ville, Néma, Grand Dakar, sur le Boulevard 54, la rue Insa Ndiaye, les boutiquiers ont fermé de même que les autres points de transferts d’argent et institutions financières. Les routes barrées et bourrées de pneus brûlés empêchent les populations de vaquer à leurs occupations. Les jeunes continuent à tenir tête aux forces de sécurité, et la fumée noire envahit la quasi-totalité des grands quartiers de Ziguinchor.
À quand le retour du calme dans le pays ? Seules les autorités peuvent répondre à cette interrogation.
Lionel Sodokpa
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