Société

Lutte contre la cybercriminalité au Bénin : « aucun président ne peut tolérer celà », la réplique de Togbè Yéton à Vano Baby

Depuis ce mercredi, des voix s'élèvent notamment dans le rang des artistes béninois pour soit demander la réduction des peines contre les jeunes cybercriminels ou pour encourager la traque lancée depuis quelques années contre cette activité au Bénin. C'est le cas des artistes béninois Vano Baby et Togbè Yéton. 

 

Si l'un a reconnu l’illégalité de cette activité réprimée par le Code du numérique, mais incite à la réflexion sur d’autres pistes de solution contre le mal, l'autre pense que la traque doit être intensifiée puisqu'il revient aux jeunes de faire preuve de vigilance. Pour Vano Baby, la traque et les lourdes peines infligées aux jeunes cybercriminels ne peuvent pas régler le problème. « Dans la vie, tout le monde a droit à une seconde chance. Mais quelqu’un qui prend par exemple 10 ans de prison ne peut plus jouir d’une seconde chance. Ce qui nous arrive aujourd’hui, ça fait mal. Je ne dors pas. La jeunesse souffre. Monsieur le président, Genoux au sol, je vous demande très respectueusement de revoir la méthode. Je vous le demande de tout mon cœur, réfléchissez autrement sur la situation de la jeunesse », a indiqué Vano Baby dans un direct sur sa page Facebook ce mercredi 1er Mars 2023. 

 

Ce jeudi, la réplique de son collègue Togbè Yéton ne s'est pas faite attendre. À l'en croire, la cybercriminalité est un vol et le vol doit être combattu avec la dernière rigueur. Il invite le Président Patrice Talon a ne pas céder à cette requête de Vano Baby « Si quelqu'un fait de l'arnaque et les policiers le voient, il sera obligatoirement arrêté, parce que le président Patrice TALON ne peut jamais tolérer l'escroquerie. Aucun président ne peut tolérer celà. Et si c'était toi le président peux-tu accepter ça dans ton pays ? », s'est-il demandé. 

 

Avant d'ajouter« Vous savez tous l'arnaque est du vol. Si tu voles et que les policiers t'arrêtent, c'est la prison. S'ils t'ont attrapé et que tu n'es pas allé en prison, ça veut que ces policiers sont corrompus, ça veut dire que tu leur as donné de l'argent,et en tant normal ces policiers aussi doivent répondre de leurs actes devant La CRIET.», explique Togbè Yéton. Il estime que « La corruption n'est pas à encourager. C'est à vous les cybercriminels de savoir comment gérer pour chaque fois échapper à la police ». Selon ses dires, chaque individu doit prendre ses dispositions s'il  décide de s'engager dans un business et être également prêt pour assumer les conséquences.