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L'ex-président Burkinabè Roch Kaboré accusé d'avoir payé des groupes armés terroristes pour tenir les élections de 2020 : le Président Ibrahim Traoré confirme l'information

Au détour d'un grand entretien accordé à la télévision nationale du Burkina (TNB) et à la chaine privée Canal 3 le mercredi 4 mai 2023, à Ouagadougou, le Président de la Transition burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré a confirmé une accusation qui pèse sur son prédécesseur depuis quelques années : Le pouvoir de Roch Kaboré avait payé de l’argent aux groupes armés terroristes pour la tenue des élections de 2020.

 

L'élection présidentielle de 2020 au Burkina Faso a lieu le 22 novembre 2020 afin d'élire le Président du Burkina Faso. Des élections législatives ont lieu en même temps que le premier tour. Le président Roch Kaboré a été réélu dès le premier tour avec 57,74 % des voix face à douze autres candidats dont notamment Eddie Komboïgo et Zéphirin Diabré. Après les élections, le régime de l'ex-président a été accusé d'avoir payé des groupes armés terroristes. Si l'information a circulé jusqu'à présent comme une rumeur, une des voix et pas des moindres, vient de la confirmer.

 

Il s'agit de l'actuel Président du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Selon les informations de Libreinfo, le Président de la transition a confirmé qu'il y avait effectivement « de négociation et le paiement de sommes occultes à des groupes armés terroristes par le régime de M. Roch Marc Christian Kaboré, l’ex-Président du Faso, pour pouvoir tenir les élections législatives et présidentielles en novembre 2020». Une information qui ne souffrirait d'aucun doute puisque ce lui a confirmé l'information ( Ibrahim Traoré) a été soldat au moment des faits et était au front dans un détachement aux prises avec les groupes armés terroristes. Mieux, il est l'actuel Chef de l’Etat et pourrait donc facilement avoir accès à tous les documents même classés confidentiels et qu’il est bien informé sur ce dossier.

 

Le média renseigne qu'après cette confirmation qu'il ne reste à la justice de se saisir de cette affaire et d'ouvrir une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur le «financement indirect du terrorisme » et savoir également qui sont les intermédiaires et les chefs terroristes qui ont reçu les fonds occultes qui ont servi à l'organisation de ces élections en 2020.