Politique

Assemblée nationale : « le poste de Léon Ahossi est mis sous veilleuse », selon Azannaï

Le député de la 17eme circonscription électorale élu sur la liste du parti politique d'opposition Les Démocrates, Basile Léon Ahossi est depuis le dimanche 12 février dernier, le deuxième Vice-président de l'Assemblée nationale, neuvième législature. Si certains pensent que l'entrée d'un membre d'opposition dans le bureau du parlement est une bonne nouvelle pour le peuple et démontre combien la démocratie est en vie au Bénin, l'ancien ministre Candide Azannaï dit le contraire. 

 

En face des militants de son parti Restaurer l'Espoir du Mono à l'hôtel Bel Azur de Grand-Popo ce samedi 18 février 2023, Candide Azannaï n'est pas allé par quatre chemins pour dire ce qu'il pense de ce poste qu'occupe désormais l'honorable Léon Ahossi au sein du nouveau bureau du parlement.«Ahossi est positionné deuxième vice-président. C’est le poste le plus inoffensif du bureau de l’Assemblée nationale. Si le deuxième vice-président vient ou il ne vient pas, la séance peut tenir.Pour qu’il ait l’occasion de présider, il faut que le président soit absent et que le premier vice-président soit absent», a expliqué l’ancien député. Selon lui, ce bureau continue d'être monocolore comme ce fut le cas lors de la 8e législature. « Le bureau actuel de l'assemblée nationale est bel et bien monocolore. Seuls nous, les sachant peuvent dire ce qui se passe », a affirmé l'ancien député avant d'ajouter «Le président de l’Assemblée à lui seul représente l’institution parlementaire. Le bureau l’assiste et le premier du bureau qui l’assiste, c’est le premier vice-président. Le poste des deux secrétaires sont stratégiques parce que sans les secrétaires parlementaires, il ne peut pas y avoir de séance parlementaire. Les questeurs, c’est là où il y la gestion de l’argent et du matériel de l’Assemblée».

 

À en croire Candide Azannaï, « Le jour où Léon Ahossi va présider une séance à l'Assemblée nationale, sachez que c'est le jour de la distraction », car pour lui, « Le poste de Léon Ahossi est mis sous veilleuse.» 

 

Candide Azannaï a également abordé d'autres sujets notamment celui relatif à un possible retour de l'homme d'affaires béninois, Sébastien Ajavon en exil depuis quelques années. Pour le président du parti RE, ceux qui pensent que l'arrivée des Démocrates à l'Assemblée nationale changera la situation de Sébastien Ajavon se mettent le doigt dans l'œil. Selon ses dires, la preuve est que c'est au lendemain de l'installation d'Éric Houndété et ses membres à l'Assemblée nationale que les biens immobiliers du « roi de la volaille » sont mis en vente aux enchères dans un dossier qui l'oppose au fisc béninois. Si Sébastien Ajavon doit revenir au Bénin, ce ne sera pas, selon Candide Azannaï, grâce aux députés du parti Les Démocrates.