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Arrestation ou non de l'ex-président Issoufou : le sujet divise profondément les militaires au pouvoir au Niger

Depuis le coup d'État du 26 juillet dernier au Niger, les membres du CNSP au pouvoir ont procédé à l'arrestation de plusieurs personnalités proches de Mohamed Bazoum. Si l'ancien président Issoufou est lui, toujours libre de ses mouvements, des voix s'élèvent de plus en plus pour son arrestation. 

 

Mais le Président de la transition Abdourahamane Tchiani s'y oppose. En effet, durant la première semaine de septembre, le cas de l'ancien président Mahamadou Issoufou a suscité plusieurs passes d'armes entre les deux hommes forts de la transition. Si Issoufou jouit de puissants soutiens au sein du CNSP, il doit néanmoins composer avec l'influence croissante de plusieurs proches de l'ancien leader de l'opposition, Hama Amadou, qui négocie actuellement son retour à Niamey.

 

AfricaIntelligence nous apprend que le sujet est devenu ces derniers jours le principal point de tension entre les officiers putschistes du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Une partie des dirigeants du CNSP souhaitent toutefois que l'ex-chef de l'État nigérien soit interrogé sur un certain nombre de dossiers et contrats passés durant son mandat (2011-2021). C'est notamment le cas du n° 2 de la junte, le général Salifou Modi, qui a plaidé à plusieurs reprises pour son arrestation. En coulisses, il est soutenu par plusieurs figures de la société civile hostile à l'ancien président.« Salifou Modi fait néanmoins face à la ferme opposition du chef de la junte, le général Abdourahamane Tchiani », ajoute la source. Rappelons que le président de la transition Tchiani a été nommé et maintenu tout au long de ses deux mandats à la tête de la garde présidentielle par Mahamadou Issoufou. Il demeurait donc fidèle à l'ex-chef d'État Nigérien qui n'est pas inquiété jusqu'à ce jour.