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Liberté de la presse : C'est un « combat permanent », selon l'ancien journaliste Christophe AGBODJI

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Reçu sur les antennes de la radio FM AHEME, ce samedi 4 Mai 2024, Christophe AGBODJI, ancien journaliste a opiné sur les récents chiffres publiés par Reporter sans frontières; des analyses qui caricaturent assez le paysage médiatique béninois et les conditions de travail des journalistes.

 

Au cours de cette émission, le Conseiller communal de Houéyogbé a estimé qu’il faut saluer la volonté politique du régime de la rupture qui a travaillé pour que « le Bénin puisse gagner ces précieux 23 points pendant que le Sénégal en a perdu 31 et le Tunisie 27 ». De même, il a rappelé que ces points ont été gagnés alors que « le Gouvernement béninois devrait concilier la libre exercice du journalisme et la gestion du phénomène du terrorisme dans le nord du pays ». Selon cet ancien journaliste, « la presse béninoise doit se réinventer ». 

 

Dans ses propos, il a dénoncé les conditions de vie et de travail des professionnels des médias. « Des journalistes ne sont pas payés pendant de nombreux mois; d’autres n’ont même pas de salaire et d’autres encore sont payés à des sommes dérisoires ». Il a précisé que la convention collective devenue dépassée et non actualisée n’est même pas respectée dans la corporation. Toutefois, il s’est dit heureux de constater la multiplication des écoles et instituts de formation qui est de nature à remédier à la carence des journalistes béninois en formation. 

 

Les solutions proposées pour une presse honorable 

 

Christophe AGBODJI a considéré que la liberté de presse ne s’entend pas seulement de la non répression des journalistes. « La liberté de presse signifie surtout la garantie qui est faite au journaliste de pouvoir exercer réellement sa profession ». Cette garantie s’observe à travers l’amélioration des conditions de vie et de travail des journalistes. Pour y parvenir, le fonctionnaire parlementaire a souligné la nécessité de l’avènement des groupes de presse et le renfoncement de capacités des journalistes. Si le délit de presse a été dépénalisé, le journaliste béninois peut, tout de même se retrouver, dans le cadre de l’exercice de sa profession dans les liens de la justice. Et pour cause, « la publication des productions par voie électronique par le journaliste le met au même pied d’égalité que tous les autres producteurs de contenus en ligne ». Il s’ensuit la nécessité de pouvoir démarquer les productions des journalistes des contenus des nouveaux médias.

 

Toute chose qui fait dire à Christophe AGBODJI que « la HAAC a une mission délicate » parce que, selon lui, la liberté de presse est un combat permanent. « Il faut reconnaître que la liberté de la presse est une quête permanente. Il n'y a pas une étape où si on l'atteint, on dit c'est bon, non. C'est un combat permanent parce que cela relève de plusieurs défis. D'un côté, il y a la nécessité d'exercer la profession sous pression, de collecter et de rendre les informations à un public qui en est demandeur. D'un autre côté, il y a des pouvoirs étatiques qui ne voient toujours pas d'un bon œil la façon dont le journaliste exerce son métier. Donc je pense que dans 10 ans, 20 ans ou 100 ans, cela ne changera pas ». C'est pourquoi, Christophe AGBODJI « pense qu'on doit lutter tout le temps » et rappeler aux pouvoirs étatiques qu'il « faut mettre en place un environnement de travail efficace aux journalistes ». Donc, conclut-il, «on ne va pas confirmer que la liberté de la presse qu'une fois obtenue, qu'elle peut rester permanente. C'est un combat de tous les siècles ». 

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Rollis HOUESSOU

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