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Comparution ce jour de 42 prévenus pour violences électorales en 2021 : vers le bout du tunnel ?

par Rollis HOUESSOU - 26 avr. 2024
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Ce vendredi, 42 jeunes arrêtés pendant la période électorale de 2021 comparaissent devant la Criet. Ils seront jugés pour des faits d’atteinte à l’exercice du droit électoral, de non dénonciation d’activités de nature à nuire à la défense nationale, de trafic de munition, d'incitation à la commission d’actes terroristes et d’attroupement interdits. Mais est-ce le bout du tunnel ?

 

En effet, l'élection présidentielle a eu lieu en avril 2021. Ont pris part à cette élection, les duos Talon-Talata, Hounkpè-Djimba et Agossa-Kohoué. Les Démocrates, principal parti d'opposition a vu récaler, ses candidats ainsi que les candidats d'autres partis politiques. Ainsi, avant le scrutin, des manifestations ont été enregistrées dans plusieurs villes du pays. Des manifestants ont sillonné les rues de Cotonou, de Tchaourou, de Savè pour réclamer le départ immédiat du président Patrice Talon. Aux cris de « Talon dégage ! » ou « Cinq ans c’est cinq ans, pas un jour de plus », ils ont exigé la fin de son mandat.

 

Ils avaient notamment dénoncé la prolongation de son mandat et un musellement de l’opposition. C'est dans ce cadre que des pneus ont été brûlés sur la place de l’Etoile-Rouge à Cotonou. A Savè par exemple, des jeunes auraient saccagé un poste de péage. Des motos et plusieurs véhicules ont également été brûlés dans le domicile d’un député pro-Talon. La route menant à Tchaourou a été bloquée par des troncs d’arbre et des pneus. A Cotonou, où la mobilisation était relativement faible, les accès à la présidence ont été restreints. 

 

C'était donc dans cette foulée que plusieurs jeunes, reconnus comme auteurs de ces incidents, ont été interpellés et déposés en prison. Ce vendredi, alors que leur procès s'ouvre à la Criet, l'on s'interroge sur le sort qui est réservé à ces individus qui croupissent en prison depuis plus de 04 ans déjà. Est-ce enfin le bout du tunnel ou il semble encore bien loin ? Impossible de répondre à cette préoccupation. Les regards sont tournés vers la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) pour savoir si ces jeunes privés de leur liberté depuis plus de 04 auront la chance de rejoindre leurs familles. Toutefois, le Bénin gagnerait à ce que ces jeunes soient libérés. Puisque cela ne fait plus aucun doute qu'ils auraient déjà retenu la leçon et surtout, leur libération participerait à la décrispation du climat politique du pays.

 

Rollis HOUESSOU

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